À l’approche de l’été 2024, la question de la sécurité sur les lieux de baignade en France prend une tournure inquiétante. En cette période où les thermomètres grimpent, les statistiques démontrent une augmentation alarmante du nombre de noyades ainsi que des incivilités sur les sites de baignade. Dans ce contexte, des décisions récentes du gouvernement concernant la surveillance des plages et piscines publiques soulèvent de sérieuses inquiétudes.
Cette année, une mesure controversée a été adoptée : l’autonomisation rapide de jeunes de 18 ans, formés sur une période extrêmement brève sans notion sur l’hygiène et le système de surveillance pour encadrer les zones de baignade. Cette décision survient dans un moment où les forces de l’ordre habituellement en charge de cette surveillance, notamment les Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS), sont réquisitionnées pour assurer la sécurité des Jeux Olympiques.
Le principal souci avec cette nouvelle approche est le manque flagrant de préparation et de soutien pour ces jeunes surveillants. Contrairement aux annonces initiales, il apparaît que le programme de formation promis n’a pas été concrétisé. De plus, aucune aide financière spécifique n’a été allouée aux collectivités locales pour les aider à mettre en œuvre cette mesure. Cette situation laisse présager un été potentiellement chaotique sur les lieux de baignade, où la surveillance pourrait être insuffisante pour garantir la sécurité de tous.
Le cas de la Seine-Saint-Denis est particulièrement illustratif de cette problématique. Pour les besoins des Jeux Olympiques, pas moins de 250 sauveteurs (BNSSA) vont être réquisitionnés pour sécuriser les épreuves aquatiques. Cela soulève une question majeure : qui va surveiller les autres lieux de baignade habituellement fréquentés par le grand public ? Ce manque de ressources pourrait mener à une hausse des accidents, en particulier dans les zones densément peuplées où les besoins en surveillance sont les plus critiques.
L’état actuel des choses reflète un manque de considération pour la sécurité aquatique.
Loin des promesses d’un héritage sécuritaire et inclusif, les autorités semblent avoir sous-estimé les coûts énergétiques et humains de leur décision.
Face à cette situation, il est impératif que des mesures correctives soient rapidement mises en place. Il est essentiel de renforcer les formations proposées aux jeunes sauveteurs et de fournir un soutien financier adéquat aux collectivités locales. La sécurité des lieux de baignade doit être une priorité absolue, non seulement pour éviter des tragédies mais aussi pour garantir que l’été 2024 reste une saison de détente et de joie pour tous.
En conclusion, alors que l’été 2024 promet d’être chaud et festif, surtout avec les Jeux Olympiques, il ne doit pas devenir synonyme de négligence en matière de sécurité aquatique. Les autorités doivent revoir leur stratégie et assurer que toutes les zones de baignade soient surveillées adéquatement, pour éviter que cette saison estivale ne soit marquée par des événements tragiques.