Journée Nationale de Prévention des Noyades à Aix les Bains (JNPN)

Le 23 juin 2022 était organisé la 3ème journée des JNPN par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, la DRAJES Auvergne Rhône Alpes et le SDJES de Savoie. De nombreux participants qui œuvre dans le cadre de la prévention sont venues présenter leurs actions.

Votre présidente de la FFMNS a participé à la table ronde sur la pénurie de Maîtres-Nageurs Sauveteurs (MNS) et fait une petite capsule vidéo pour passer un message de prévention qui va être diffusé via le réseau du ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques. Le débat de la table ronde a été précédé par le résultat d’une enquête de l’Association Sport et Agglomération (ASPORTA) sur la difficulté de recrutement des MNS.

D’après cette enquête la 1ère cause du manque de MNS est le salaire insuffisant, la deuxième cause, les horaires décalés.

Leurs propositions seraient d’harmoniser les salaires, valoriser les missions d’enseignement et de clarifier les conditions pour pouvoir donner des leçons.

Par ailleurs, il faudrait aussi faciliter l’accès à la formation, inciter les BNSSA à se former pour devenir MNS, impliquer les collectivités dans le financement des formations.

Enfin pour éviter les horaires décalés, simplifier la demande de dérogation autoriser au BNSSA à surveiller les baignades d’accès payant en autonomie et de passer d’une autorisation de 4 mois à 1 an.

Les premières propositions sont favorables, par contre nous nous opposons à l’élargissement du rôle du BNSSA. Il faut des MNS éducateur dans les piscines.

La FFMNS a rappelé que pour éviter la noyade, il faut apprendre à nager avec des MNS. Une des solutions fortes proposer par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans son rapport sur les noyades.

Depuis 45 ans, la France manque de MNS. Le BNSSA a été créé pour surveiller les plages et les baignades d’accès gratuit. Un BNSSA est un job saisonnier, le MNS est une profession d’éducateur pérenne. « Quand on manque de médecin, on va se faire opérer par un aide-soignant », « Quand on manque d’enseignant, on demande agent territorial spécialisé dans les écoles maternelles (ATSEM) de faire classe. »

Le BNSSA est formé à sauver, le MNS a la double compétence enseigner la nage et toutes les activités aquatiques, ainsi que savoir surveiller et sauver.

Le MNS élabore un Plan Organisation de Surveillance et des Secours (POSS), des plannings, connait les règles d’hygiènes d’une piscine, le rééquilibrage de l’eau, lavage des filtres… Ce qui fait la richesse et la diversité de notre profession.

Effectuer 35 heures de surveillance est extrêmement difficile, fixer son attention, rester vigilant. Nous avons besoin d’une alternance des tâches pour être performant comme le démontre les Professeurs Pascal Lebihain, Elie Vignac, mais également Madame Floriane Pasquier dans son doctorat.

D’après les chiffres du ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques un BNSSA travail 2 ans à 2 ans et demi. (Job d’été)

On constate également une augmentation des incivilités, un manque de respect envers les uns et les autres, un manque de respect pour l’environnement y compris dans les piscines. Le rôle d’éducateur du MNS dans notre société actuelle est très important.

Il faut augmenter les salaires et créer un vrai plan de formation du MNS. Mettre en autonomie les BNSSA n’est pas une solution pour augmenter le nombre de MNS.

Maintenir la polyvalence de la profession, qui en fait sa richesse et qui correspond à une meilleure efficacité dans les établissements, à la fois, sur le plan organisationnel et économique.

Revoir les contenus de la formation et axés principalement sur l’apprentissage de la nage ainsi que les autres activités.

Retrouvez le live de la journée : https://youtu.be/q5xqLnyZG5Q